NOSTALGIE EN FIN DE VOYAGE
Si j’avais un pinceau et une palette,
mille mélanges de couleurs, le bleu dominant,
mon pinceau danserait avec grâce du poète,
les mots se transformant en tableau fascinant.
Devant-moi, les pâturages tombent dans l’eau.
Le lac, pourvu de poissons faisant surface,
est arrêté par la colline. Pas de mot
pour décrire le chef d’oeuvre où je me prélasse.
Mon amour, une paire d’yeux ne suffit
pour apprécier pleinement le jardin d’Eden.
Sans toi, je me fane dans l’oubli,
de ce cadeau où chemin de vie me mène.
Dieu se loge dans la fraîcheur de la bise,
dans les mélodies vives de la nature.
Seule, je vois la lueur qui se tamise
et apprécie le goût de l’existence pure.
Te rappelles-tu les lagons sur la route,
qu’à deux nous avons admirés?
La danse des dauphins à travers toute.
Seuls, spectateurs privilégiés.
Au pied de l’arbre qui domine la plaine,
tu as posé le carré de tissus bleu.
La délicatesse annonçait l’étrenne.
Nos corps, enlacés, se joignirent en ces lieux.
Au bout de l’effort, les chutes dans la falaise.
Arrêt marqué pour l’écoute du corps.
Tu te posais, radieux comme une braise
serein, calme et le coeur à bâbord.
Des heures de marche, main dans la main,
les kangourous, amusés de nous voir peiner.
Sans jamais voir le bout du chemin
Contines sifflées comme de par le passé.
Le retour m’apeure et me rassure à la fois.
Plus de magie de l’enfant insouciant.
Plus d’aventure, l’excitation en moi se noie.
Mais toi dans l’attachement grandissant.
Mon foyer est là où se trouve l’amour,
C’est pourquoi je rentrerai bientôt.
Baume au coeur, le regard sur l’Adour.
Pour un avenir avec d’autres mots.