L’OMBRELLE REND VISITE À SON COUSIN LE PARAPLUIE
Chère cousine, quel plaisir de vous revoir enfin !
Bonjour cousin, je suis heureuse de vous retrouver.
En Chine, je vous ai cueilli un bouquet de jasmin
et suis allée vous acheter un thé des plus raffinés.
Comment s’est passé le voyage, pas trop fatigant ?
De longues heures j’avoue mais ce fut plutôt agréable.
Dans votre pays, la pluie est au rendez-vous et le vent.
Chez nous, par contre, le soleil reste impérissable.
Vous n’avez pris aucune ride ! Votre soie est luisante.
Vous n’êtes pas mal non plus, toujours aussi robuste.
Ombrelle, je vois que vous portez des motifs de plantes.
Oui, j’ai remplacé les fleurs ternies par de petits arbustes.
Etes-vous encore le parasol des gentes dames ?
Oh oui, les chinoises aiment se protéger des rayons.
Je crée de l’ombre pour toutes celles qui le réclament.
Parfois, je me fixe à une table trouée comme chaperon.
C’est drôle tout de même, moi je protège de la pluie.
Oui, nous nous ressemblons mais nos tâches diffèrent.
Nous sommes indispensables, moi le parapluie,
vous l’ombrelle. Que feraient les têtes sans nous ? Ce serait la misère.
Je vous ai concocté un programme attrayant :
visites de musées, dégustation de chocolat…
Nous pourrons observer de nombreux monuments.
Ici, que du belge absolument rien de chinois.
Cela me touche, j’ai hâte de découvrir votre culture.
Vous me rendrez également visite j’imagine ?
Bien sûr, je suis toujours partant pour l’aventure.
Alors, nous nous baladerons sur la muraille de Chine.
Pour moi, c’est une aubaine de vous connaître en Europe.
Et moi, je suis content que vous habitiez en Asie.
Une rencontre riche en différences, c’est vraiment trop top !
Nous avons tellement de chance, tout le monde nous envie.
L’ombrelle et le parapluie profitent de leurs retrouvailles.
Comme d’habitude, à Bruxelles, il pleut comme vache qui pisse.
Mais que ce soit sous la pluie, au soleil ou dans la grisaille,
rien ne perturbe l’amitié et la complicité qui les unissent.