L’OISEAU ATTEIND LA FAÎTE DU PAPAYER
Le moment est venu de prendre ta place.
Le hasard te guide tout au long du chemin.
L’inconnu ne t’effraie plus, petit être cocasse.
Tu t’envoles comme une flèche, enfin clandestin !
La route est droite. Plein d’audace, tu atteins les cimes
de la vie explorée. Prêt à savourer
la chair orange-feu du fruit, offrande intime.
Au soleil, l’arbre à melon t’attend, va respirer !
L’exotisme n’est plus fuite mais le quotidien,
la récompense suprême de ta noble bravoure.
Pose-toi, largue les amarres, petit bohémien,
Profite de l’oasis, abreuve-toi d’amour.
Tes racines s’ancrent chaque jour un peu plus
Frère de tous les volatiles, tu les acceptes en paix.
La tornade, la bourrasque ne t’atteignent plus.
Etre de lumière, tu es libre désormais.
Le papayer comme demeure, le ciel comme pays.
Le fruit te régale et le vent t’anime.
Le bonheur humecte ton bec d’une fine pluie
Pour les tiens tu es le modèle et même leur hymne.