LE CHAMEAU A PERDU UNE BOSSE
Bonjour Monsieur le dromadaire. Quelle journée n’est-ce pas ?
Je ne suis pas un dromadaire, je suis un chameau !
Un chameau à une bosse ? Je ne suis pas si naïf que cela !
Si vous l’êtes. Vous vous fiez à vos yeux qui vous mènent en bateau.
Figurez-vous qu’hier soir, avant de me coucher,
j’ai déposé mes bosses sur la table de nuit.
Et ce matin, quelle ne fut ma surprise de constater
que l’une d’entre elles avait disparu. Quel ennui !
Ah… mais attendez, ceci explique cela.
Je crois connaître la clé de l’énigme.
Ce matin, mon cousin, en pleine bérézina,
bégayait, il s’exprimait par borborygmes.
Un cha… cha… un… meau… meau… trois… trois… bo… bosses.
Je ne comprenais pas et crus qu’il avait trop bu.
Un cha… cha… meau… meau… à… à… trois bosses.
C’est cela, je lui dis, retourne te coucher et reviens détendu.
Il n’y a tout de même aucun mal à bégayer.
Non, mais un chameau à trois bosses me paraissait étrange.
Un chameau à trois bosses, bien sûr, j’aurais dû m’en douter.
Ma femme a perdu ses lunettes… oh, mon Ange.
Elle ne sait certainement pas qu’elle porte une bosse de trop.
Il faut que j’aille la prévenir de toute urgence.
Merci très cher, ayez le coup d’œil, vous éviterez les imbroglios.
Je m’en vais, de ce pas, régler cette négligence.