L’AUBERGE POURPRE DE LA COMPASSION
Les chevaux fatigués boivent à l’écurie.
Le repos bien mérité à l’auberge pourpre
où leurs maîtres s’adonnent à l’euphorie d’une beuverie.
Le comptoir festif d’une nuit bien trop courte.
Au petit matin, les cavaliers disposés,
d’un pas cadencé attellent leur fidèle monture.
Les besaces pleines de joyaux durement gagnés.
La joie au cœur et assoiffés d’aventure.
Abattu, le tenancier médite sur ses dettes;
les bras ballants, l’air au loin, plein de désespoir.
De ses finances, les juges le tiennent sur la sellette.
Ne lui reste plu qu’à passer au laminoir.
Une canule invisible souffle la compassion;
introduite en plein cœur des écuyers surpris.
Ils propulsent leurs gains sur le sol, sans objection.
La scène inattendue redresse l’homme triste, tout ahuri.
Un vent de compassion a balayé les richesses
Laissant place à l’Amour dans l’auberge pourpre
Où l’amitié braise l’ambiance, plus de détresse.
La simplicité du partage d’une histoire courte.