LA QUINTESSENCE DE LA COLÈRE CÉLESTE

Le silence marque l’arrêt face au déluge.
Le sol vibre sous le courroux brutal de Zeus.
Comme l’hallali, le tonnerre résonne et égruge
l’humus qui tremble d’une foudre quinteuse.

La vie s’arrête un instant, tous les êtres cois,
restent à l’affût, l’effroi d’un funeste présage
que personne ne peut sabrer. L’impénétrable loi
de Mère Nature, occulte, énigmatique rage.

Le ciel rutile comme une parure précieuse
dont chaque diamant est fulguration blanche
qui nous aveugle d’étincelles ensorceleuses,
et nous transit, ébaubis par sa revanche.

Le firmament bilieux nous envoie sa tourmente
pour réveiller les amnésiques que nous sommes,
les braques enclins à l’oubli de sources parentes.
Riches, pauvres, malades, vifs ou absents…tous HOMMES.

De la toile vivante surgit alors l’embu,
qui, terni par la bourrasque, les hallebardes,
élimine les émules au profit de la tribu,
tous unis dans la crainte de l’orage qui barde.