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LES POUX N’AIMENT PAS TONTON FRANCK

LES POUX N’AIMENT PAS TONTON FRANCK

À l’école il y a des poux.
Maman n’aime pas quand elle l’apprend.
Tout de suite, elle gonfle les joues
et soupire très fortement.

Elle prend mon imperméable,
mon écharpe et mes mitaines
et dans un geste impitoyable,
les met en quarantaine.

Et là, elle fouille dans mes cheveux
comme pour chercher un trésor.
Ils en ressortent calamiteux
mais elle ne trouve pas son or.

Tous les jours, elle me surveille
et m’inspecte minutieusement.
Partout jusque dans les oreilles
mais point d’intrus méchant.

Les poux chérissent les cheveux longs.
C’est pourquoi elle rase les miens.
Elle pense qu’alors ils s’éloigneront
et choisiront un autre chemin.

Tonton Franck il a de la chance,
les poux ne nicheront pas sur son crâne.
Il possède la meilleure défense…
Sa tête est pelée comme une banane !
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CHOUCHOU C’EST MON DOUDOU

CHOUCHOU C’EST MON DOUDOU

Chouchou, c’est mon doudou.
Un petit singe rigolo.
Il m’accompagne partout,
du lever jusqu’au dodo.

Quand je pars pour l’école,
il ouvre un œil puis l’autre.
Alors, du lit il décolle.
Quand il atterrit il se vautre.

Mais il se relève bien vite
pour attaquer la journée.
La maison vide, il en profite
pour toucher à tout et jouer.

Il commence par ma chambre
où il sort les légos.
Il fouille dans les bacs, se cambre
et construit des vaisseaux.

Mais bien vite ça l’ennuie.
Alors il vide une autre caisse
où les playmobils sont enfuis,
et puis il les délaisse.

Après s’être déguisé
en Superman ou Spiderman,
après avoir dessiné,
il mange une banane.

Dans la cuisine, il s’amuse
sur une assiette et glisse.
Des bonbons, il en abuse.
Il cède à tous ses caprices.

Si la fatigue survient,
il passe à une autre pièce,
Il se fait couler un bon bain
et dans l’eau, il s’affaisse.

Quand je rentre à la maison,
partout c’est le bazar !
Et chouchou, le cornichon,
dort dans mon lit peinard.

Maman me regarde de travers.
Ses lèvres se pincent et elle grogne.
Elle ne contrôle pas ses nerfs
et se met encore en rogne.

Alors, je range le désordre
pendant que chouchou se repose.
Il me donne du fil à retordre.
Avec lui rien de morose.

Mais le soir au coucher
j’oublie toutes ses bêtises.
Sur ses joues je pose un baiser
et le serre dans ma chemise.

Chouchou, c’est mon doudou.
Mon confident, mon ami.
Et même si c’est un casse-cou,
je l’aime à l’infini.
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LE VESTON BOUTONNÉ À L’ENVERS

LE VESTON BOUTONNÉ À L’ENVERS

Ce matin, j’ai boutonné mon veston à l’envers.
Suzette a dit bonjour à mes cheveux et à mon dos.
J’étais bien ennuyé alors j’ai fait marche arrière,
me cognant à tous les meubles ; un véritable fiasco !

Heureusement, j’ai un rétroviseur à ma bicyclette
car rouler en sens inverse n’est pas une mince affaire.
J’ai pédalé de toutes mes forces en retournant ma casquette
pour rester incognito jusque chez la boulangère.

Elle était probablement surprise de me voir sans yeux
mais je ne peux le dire puisque je ne l’ai aperçue.
« Tiens, voici ton pain, coquin. » Elle a dû croire à un jeu.
Pourtant c’était du sérieux, je me suis mal vêtu.

À la plaine de jeux, je ne me suis pas trop amusé.
Du toboggan j’atterrissais sur mon arrière-train.
Mes bras étaient endoloris, tournés du mauvais côté.
Mon château de sable ressemblait à un théâtre d’arlequins.

C’est en passant à table que je me suis senti impuissant.
À califourchon sur ma chaise, j’ai su que j’étais en péril.
Un silence absolu régnait, c’était déconcertant.
Soudain une voix tonna «Patate, t’as fini de faire l’imbécile ? »

Heureusement maman m’a délivré de mon veston.
Elle l’a déboutonné et fixé à l’endroit.
La vie est bien plus plaisante dans la bonne direction…
J’ai enfin pu souffler et retrouver mon sang-froid.

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LE MARTIN-PÊCHEUR A MANGÉ MON POISSON ROUGE

LE MARTIN-PÊCHEUR A MANGÉ MON POISSON ROUGE

J’avais reçu Bobby le jour de mon anniversaire.
C’était un très joli poisson rouge, un cyprin doré.
Je lui avais procuré un bocal en verre.
Il nageait en rond et gonflait ses joues d’un air navré.

Comme il s’ennuyait dans cette petite superficie,
j’entrepris de lui faire prendre l’air au bord du lac.
De découvrir ses alentours et ses arbres fleuris.
Dans son récipient, il voguait en zigzag.

« Oh regarde », lui dis-je, une sauterelle vert olive.
Je la pris par la patte mais elle s’éclipsa.
Des oiseaux pépiaient, il s’agissait de grives.
La tranquillité berçait les mimosas.

C’était sans compter la présence d’un volatile affamé.
Je l’avais bien aperçu dans son peignoir moucheté turquoise.
Le corps court et trapu, le bec long et affiné.
Qui aurait cru qu’il confondrait Bobby avec une framboise ?

Soudain, il percuta la surface de l’eau
à la suite d’un fulgurant plongeon en flèche.
Là où la bouche de mon poisson rouge formait un O.
Et il s’en empara comme une canne à pêche.

Hébétée, je restai les yeux et la bouche grands ouverts.
Une colère blanche s’installa en moi, un cauchemar.
Je l’engueulai comme du poisson pourri d’un ton amer:
« Assassin, assassin , rends-moi mon poisson, tête de lard ! »

Mais rien n’y fit, Bobby n’était plus là.
Le pot transparent était inhabité.
Le martin-pêcheur l’avait choisi comme repas.
Et moi je suis rentrée toute déconcertée.
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LE DIABLOTIN QUI MANGE DES CERISES

LE DIABLOTIN QUI MANGE DES CERISES

« Qui a renversé le lait sur la table ? » crie maman.
Ce n’est pas moi, c’est le diablotin, répond Léo.
Quel diablotin ? De qui parles-tu chenapan ?
Mais oui, le méchant lutin au drôle de chapeau.

Un méchant lutin au drôle de chapeau et quoi encore ?
Tu te moques de moi je suppose ? Tu ne m’y prendras pas !
Mais maman, tout le monde le connaît, il n’y a que toi qui l’ignore.
Il a de grosses joues vertes, une salopette bleue et danse la polka.

La Polka ? Une salopette bleue, des joues vertes ? Mon petit loup,
Quelle plaisanterie me racontes-tu là ? Tu te ris de moi !
Non, non, il a même des oreilles pointues, c’est un sacré filou.
Même qu’il ne parle pas, il aboie… Oui, il aboie.

Les enfants le connaissent, c’est à cause de lui que nous sommes punis.
Lorsque je laisse traîner mes affaires, lorsque je ne tire pas la chasse,
lorsque je ne termine pas mes devoirs, c’est lui !
Lui encore quand des bibelots ou des jouets se cassent.

C’est un farfadet très malicieux et vilain roublard.
Il sort de sa cachette au moment propice aux bêtises,
et lorsque les parents nous grondent, il prend un air goguenard.
Il se croit alors vainqueur et avale des cerises.

Mon loulou, nous avons tous un petit diable en nous
et nous commettons des balourdises et maladresses.
Mais ce qui nous fait grandir au-delà de tout,
est de prendre conscience de nos limites et faiblesses.

Si tu commets une erreur, rectifie le tir.
Le lait renversé peut-être nettoyé.
Maman n’aura alors aucun motif pour bouillir.
Et le vilain lutin, plus de raison d’exister.
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BOULETTES À LA SAUCE TOMATE

BOULETTES À LA SAUCE TOMATE

Ce soir nous mangeons des boulettes à la sauce tomate.
Que j’aime les boulettes, des petites boules toute rondes,
de la viande hachée avec un sabre de pirate,
du rouge sang partout dans l’assiette, c’est immonde !

Que j’aime les boulettes à la sauce tomate bien mijotées.
Maman ferme la porte de la cuisine quand elle les prépare.
Je suis certain qu’elle se bat avec des flibustiers.
A chaque fois qu’elle a fini, partout c’est le bazar.

Je pense qu’elle les assomme avec des casseroles.
Elle attache leurs mains avec des essuies.
Vu le bruit, ils doivent faire beaucoup de cabrioles.
Elle est forte car à chaque fois, ils s’enfuient.

Que j’aime les boulettes à la sauce tomate bien chaudes.
Après le combat, le glas sonne, « à table les enfants .»
Nous courons, nous nous attablons, même le chien « Claude ».
Et nous célébrons la victoire de notre maman.