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LES DANSEURS DE SALSA

LES DANSEURS DE SALSA

Maelo et Cristina sont des danseurs étoiles.
Ils ont tous les deux grandi en Amérique latine.
Doués d’un grand talent, leur parcours est phénoménal.
Ils épatent toujours leur public et les fascinent.

Depuis tout petit, Maelo s’entraîne beaucoup.
Il a perdu ses parents à l’âge de 5 ans.
À partir de ce moment, à la danse il se dévoue
et bouge le corps au son des congas, inlassablement.

Cristina grandit dans un orphelinat en Colombie.
La musique a guéri sa douleur lentement.
Elle était orpheline mais ses amis formaient sa famille.
Au rythme des bongos, elle se trémoussait langoureusement.

C’est à Cuba qu’ils se rencontrèrent et ne se quittèrent plus.
Lui salsero, elle salsera, ils devinrent partenaires.
Au son des timbales, ils s’accordèrent sans retenue
avant de partir pour l’Europe où ils sont populaires.

Salsa, rumba, quelle bonne humeur elles procurent !
Les danses de la fête, du bonheur, du partage.
Les corps qui s’entrelacent formant une belle sculpture.
Le garçon guide la fille sous le regard de l’entourage.

« Venga », « baïlando ». Les musiciens s’amusent.
Les spectateurs suivent le mouvement des hanches.
Les sourires s’affichent, le bien-être fuse.
Les couples se retrouvent sur la piste le dimanche.

Maelo et Cristina remuent du popotin.
Ils montrent à tous comment faire la java.
Lâcher prise, rire, remuer du soir au matin.
Pour oublier les tristesses et trouver la joie.

À travers les pas croisés, la beauté de la vie,
la salsa est la danse populaire de la gaieté
qui nous rappelle de vivre à travers la chorégraphie.
Une sauce pimentée pour un plat bien assaisonné.
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L’OMBRELLE REND VISITE À SON COUSIN LE PARAPLUIE

L’OMBRELLE REND VISITE À SON COUSIN LE PARAPLUIE

Chère cousine, quel plaisir de vous revoir enfin !
Bonjour cousin, je suis heureuse de vous retrouver.
En Chine, je vous ai cueilli un bouquet de jasmin
et suis allée vous acheter un thé des plus raffinés.

Comment s’est passé le voyage, pas trop fatigant ?
De longues heures j’avoue mais ce fut plutôt agréable.
Dans votre pays, la pluie est au rendez-vous et le vent.
Chez nous, par contre, le soleil reste impérissable.

Vous n’avez pris aucune ride ! Votre soie est luisante.
Vous n’êtes pas mal non plus, toujours aussi robuste.
Ombrelle, je vois que vous portez des motifs de plantes.
Oui, j’ai remplacé les fleurs ternies par de petits arbustes.

Etes-vous encore le parasol des gentes dames ?
Oh oui, les chinoises aiment se protéger des rayons.
Je crée de l’ombre pour toutes celles qui le réclament.
Parfois, je me fixe à une table trouée comme chaperon.

C’est drôle tout de même, moi je protège de la pluie.
Oui, nous nous ressemblons mais nos tâches diffèrent.
Nous sommes indispensables, moi le parapluie,
vous l’ombrelle. Que feraient les têtes sans nous ? Ce serait la misère.

Je vous ai concocté un programme attrayant :
visites de musées, dégustation de chocolat…
Nous pourrons observer de nombreux monuments.
Ici, que du belge absolument rien de chinois.

Cela me touche, j’ai hâte de découvrir votre culture.
Vous me rendrez également visite j’imagine ?
Bien sûr, je suis toujours partant pour l’aventure.
Alors, nous nous baladerons sur la muraille de Chine.

Pour moi, c’est une aubaine de vous connaître en Europe.
Et moi, je suis content que vous habitiez en Asie.
Une rencontre riche en différences, c’est vraiment trop top !
Nous avons tellement de chance, tout le monde nous envie.

L’ombrelle et le parapluie profitent de leurs retrouvailles.
Comme d’habitude, à Bruxelles, il pleut comme vache qui pisse.
Mais que ce soit sous la pluie, au soleil ou dans la grisaille,
rien ne perturbe l’amitié et la complicité qui les unissent.
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LE PARADIS DES TISSUS MULTICOLORES

LE PARADIS DES TISSUS MULTICOLORES

Je suis allé acheter des tentures pour ma chambre.
Quelle ne fut ma surprise en franchissant le pas de la porte !
Un peu comme quand j’ai goûté pour la première fois le gingembre.
Des kilomètres d’allées, pleines de tissus de toutes sortes.

Waaaouw ! Trop génial. Cela devait être le paradis.
Mais maman a dit qu’il fallait beaucoup de sous.
C’était juste un peu d’enchantement sans quoi ce serait gratuit.
Un univers peinturluré sur un air de froufrous.

Aujourd’hui, j’avais carte blanche.
C’est moi qui pouvais choisir mes rideaux.
Mais maman me tenait par la manche,
je m’agrippais comme Tarzan aux rouleaux.

A chaque étoffe qui me plaisait bien,
elle trouvait quelque chose à redire ;
trop terne, trop chargé, trop enfantin.
Elle ne cédait à aucun de mes désirs.

Quand j’ai trouvé la perle rare, le textile de me rêves,
celui avec les motifs des tortues ninjas imprimés ;
elle fit non de la tête, une décision très brève.
Un refus catégorique à ne pas négocier.

Alors, j’ai compris devoir passer par un compromis.
Dépité, j’ai pensé à tous nos points communs.
La nature, la musique, les gâteaux et les amis.
Mon dévolu s’est porté sur un tissu opportun.

Nous peinons d’habiter au centre ville,
au cœur de la pollution et du béton armé.
C’est pourquoi j’ai pointé une matière qui a du style,
gaufrée d’un gazon chargé de luminosité.

Maman a eu la larme à l’œil, elle était conquise.
Quelle idée de génie, tu es malin mon poussin.
Il ne lui faut pas grand-chose pour qu’elle soit surprise !
N’empêche, c’est les ninjas pour lesquels j’avais le béguin.

Nous avons payé à la caisse avec une petite carte.
Maman a dit « ça fait mal au porte-monnaie ».
J’ai posé un bisou en promettant un morceau de tarte,
celui qui nous guettait dans la vitrine pour fins gourmets.
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LES ROMAINS ET LES Y

LES ROMAINS ET LES Y

Maman, c’est quoi les « Y » ?
Le « Y » est l’avant-dernière lettre de l’alphabet.
Non, pas celui-là, les autres Y.
À ce que je sache, il n’y en a pas d’autres mon poucet…

Mais Madame a parlé des Romains et des Y.
Ah, les Grecs ! Là il s’agit d’une autre histoire.
Attends, que je fouille dans la bibliothèque.
Civilisation ancienne aux nombreuses défaites et victoires.

Nous lui devons des légendes de Dieux et Déesses.
Des héros fabuleux, très forts et intrépides.
Récompensés pour leur bravoure, punis pour leur faiblesse.
Où chaque puissance naturelle revêt un visage splendide.

Elles forment la mythologie de la Grèce Antique.
Zeus en est le Dieu suprême qui dirige l’univers.
Ce sont des contes qui parlent de créatures fantastiques.
Poséidon y règne sur les océans et les mers.

L’empire grec a commencé au 8e siècle avant Jésus-Christ.
Ensuite, les Romains se sont emparés du pouvoir.
Ils ont repris leurs mythes et toute la féérie.
En changeant les noms des divinités mais en gardant la gloire.

Dieux du ciel, du monde souterrain, de la mer et de la terre.
Aphrodite, la déesse de l’Amour devint « Vénus », toujours aussi belle.
Poséidon pris le nom de « Neptune » et Zeus celui de « Jupiter ».
Voilà, ainsi, je pense que tu en connais l’essentiel.

J’aime bien les cyclopes, les géants à un œil au milieu du front.
Oui et dans ces histoires tu trouves d’autres monstres, plein.
Des créatures fantasmagoriques, toute une collection.
Je te raconterai, mais maintenant il est temps de prendre ton bain.
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ANIA LA CHAPKA

ANIA LA CHAPKA

Kalin kakalin kakalin kamaia.
Ania la Chapka se promène sur la place rouge de Moscou.
Vsadouia gadamalin kamalin kamaia.
Une fine pellicule de neige couvre ses poils rouge acajou.

Une grosse moufle dégage l’amas de flocons qui lui brouille la vue.
« Spasiba », merci, le panorama est bouleversant.
« De rien », Moscou réserve des surprises, la visite continue.
C’est un endroit chargé d’histoire, un lieu signifiant.

Cette bâtisse qui ressemble à un gâteau nappé de sucre d’orge
est en réalité la cathédrale de Basile le Bienheureux.
Des églises ou basiliques orthodoxes, la Russie en regorge,
mais celle-ci est emblématique car Basile est un saint pour les pieux.

La grosse muraille face à vous protège le Kremlin,
l’ancienne résidence des tsars, celle du gouvernement.
Ici, la statue de Lénine, un personnage vilain.
Là, le musée d’histoire abrite des objets importants.

Kalin kakalin kakalin kamaia.
Je viens de Saint Petersbourg mais cette place me touche.
Vsadouia gadamalin kamalin kamaia.
Je ressens toute l’âme russe, nos racines, nos souches.

Oui, des évènements de poids ont eu lieu ici-même.
Parfois tristes, parfois très durs, parfois plein de joie.
Pouchkine relate cette profondeur dans ses poèmes.
Notre peuple a souffert mais garde toujours la foi.

Gente Dame, je vous remercie pour cette belle visite.
Je vous propose de goûter. Que diriez-vous de blinis ?
Parfait, venez, je connais un restaurant insolite.
« Nasdrovié », levons nos verre à la paix pour la patrie.
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BILLY LA VIEILLE MARMITE

BILLY LA VIEILLE MARMITE

Dans la cambrousse au fin fond des États-Unis,
un cow-boy et son chien campent à la belle étoile.
Son cheval est attaché à un arbre flétri.
Les moustiques se régalent et piquent jusqu’à la moelle.

Sur un air d’harmonica, Billy la marmite se prélasse.
Elle est posée sur un feu de bois et cuit sur les braises.
Des bulles de vapeur viennent éclater à la surface.
Elles atterrissent une à une sur la terre glaise.

Billy n’est plus très jeune et a connu maintes aventures ;
Elle apprécie aujourd’hui le calme de la nuit.
Le crépitement du feu grâce auquel elle oublie ses courbatures,
les étoiles filantes, la pleine lune et ses compagnons qui roupillent.

Pchch pchch, quelle belle route ai-je menée depuis mes jeunes années…
Bloup bloup, je n’aurais pu espérer davantage.
Pchch pchch, je remercie la vie pour cette belle destinée.
Bloup bloup, et la paix qui règne en moi malgré mon âge.

La marmite n’avait pas toujours eu une vie facile.
Elle avait travaillé dans de gigantesques cuisines.
Et bouilli à la sueur de son front dans les fournils
pour ensuite se baigner dans les différentes bassines.

Elle n’avait jamais désespéré ; une attitude positive
grâce à laquelle elle avait combattu les infortunes.
De nombreux obstacles franchis pour enfin être récompensée.
À présent, elle mijote sereinement sans aucune rancune.
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LA TONTE DES MOUTONS

LA TONTE DES MOUTONS

Bêêê bêêê attention, il arrive… tous à la queuleuleu.
Le tondeur s’assied sur le tabouret de la bergère.
Tels de petits nuages, les moutons s’agitent, nerveux.
Bêêê bêêê, tenez-vous prêts à perdre votre robe d’hiver.

Bzzz bzzz, la machine s’enclenche prête à raser.
Les brebis entament une chanson de groupe :
Bêê bêê, voilà le printemps, au revoir pelage frisé.
Bzzz bzzz, les lames mécaniques découpent.

En attendant leur tour, les béliers battent les cartes.
Les agneaux les observent envieux et fascinés.
Le berger brandit de gros chiffres sur une pancarte.
Bêê bêê, il paraît qu’il peut en tondre huit cents sur une journée.

Nu comme un ver, le troupeau retrouve ses pâturages.
Bêê bêê, je me sens léger comme une plume.
Bêê bêê, regardez-moi, je m’élève d’avantage.
Tous jouent à saute-mouton sans leur costume.

Des tonnes de laine couvrent le sol de la bergerie.
Les toisons sont comprimées dans des paquets,
les ballots chargés et transportés vers les industries
où de petites mains tricotent des chandails et de chauds bonnets.
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LE TAM-TAM TÉLÉPHONE

LE TAM-TAM TÉLÉPHONE

Ratata ratata ratata tam ! Le tam-tam résonne.
Point d’électricité, pas de coup de fil, point d’ordinateur.
Ratata ratata ratata tam ! Le téléphone sonne.
Les messages se transmettent de village en village avec vigueur.

Dans une île de Casamance au Sénégal,
l’instrument sacré permet d’entrer en relation.
Le roi le frappe de ses mains fortes, il est le canal
qui joue en rythme les notifications.

Ratata ratata ratata tam ! L’écho retentit.
Les paumes calleuses percutent tambour battant.
Ratata ratata ratata tam ! Les oreilles se dressent averties.
Elles décryptent la dépêche, les fronts se plissant.

Une cérémonie aura lieu au village voisin.
Tous sont attendus dans leurs plus beaux costumes.
Dès le coucher du soleil commencera le festin.
Pour se terminer à l’aube comme le veut la coutume.

Le tam-tam téléphone, à travers la brousse, rebondit.
Les animaux de la mangrove ne soufflent mot.
Il est le souverain qui règne aujourd’hui.
La batterie qui joue un fabuleux morceau.
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LE DIDGERIDOO

LE DIDGERIDOO

Woooong woooong, l’Aborigène souffle dans son instrument à vent
creusé par les termites et fini à la cire d’abeille.
Wiiiiiiiing wiiiiiing, il élève les esprits en les pénétrant,
il envoûte, surprend, soulève et réveille.

Les troncs d’eucalyptus évidés sont peints.
Des milliers de petits points illustrent la mythologie.
Les Aborigènes pensent que les rêves forment le destin.
Le serpent Arc-en-ciel les guide la nuit.

Wiiiiiing Wiiiiing, les lèvres du musicien vibrent.
La tonalité de base constitue le bourdon.
Waaaang Waaaang, la culture se base sur une nature libre.
Les Ancêtres transmettent la sagesse à travers les sons.

Le Didgeridoo est un instrument extraordinaire
qui me donne la chair de poule.
Mes oreilles attentives ne peuvent se soustraire
aux vibrations émouvantes qui en découlent.
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J’AI MARCHÉ DANS UNE CROTTE

J’AI MARCHÉ DANS UNE CROTTE

Ce matin, j’ai marché dans une crotte.
Maman m’a dit : « Ça porte bonheur. »
Je n’ai pas compris, je pense qu’elle est sotte
car moi, ça m’a plutôt porté malheur.

En entrant en classe, j’en ai mis partout.
L’institutrice a désapprouvé.
Je me suis déchaussé et j’ai fait la moue.
Ce n’est pas chouette pour commencer la journée.

Pourquoi les chiens peuvent-ils déféquer dans la rue ?
Moi, je dois me rendre aux toilettes même quand je suis pressé.
Les adultes ont des règles parfois saugrenues
et trouvent des excuses pour ne pas l’avouer.

Dans la cour, personne ne s’est approché de moi.
Cela sentait mauvais, une odeur nauséabonde.
Jamais mon chien ne fera ses besoins sur la voie.
C’est dégoûtant sinon, c’est sûr, je le gronde !

Maman est venue me chercher à l’école.
C’était ma pire journée, une vraie calamité.
Elle m’a dit : « Viens ici que je te console.
La prochaine fois nous rentrerons te changer ».