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AUSTRALIE, TERRE SAUVAGE

AUSTRALIE, TERRE SAUVAGE

La nature sauvage intouchée dégage
un arôme de liberté. Les créatures
les plus incroyables peuplent le paysage.
Que de surprises face à toutes ces figures.

Des kilomètres de plage dans le silence des vagues.
Le soleil chauffe et illumine un ciel azur.
Sous la canicule, l’esprit extravague.
Et chaque enjambée marque le sable d’une crénelure.

Les milliers de crabes les plus extravagants
se trémoussent sur un territoire vierge du passage humain.
L’océan regorge de vie, de poissons intrigants.
La loi du plus fort mène le monde marin.

Des oiseaux invraisemblables, de toutes les couleurs,
animent la calotte céleste. Leur chant vibre.
Les voltiges activent le ballet des danseurs
qui de fleur en fleur maintiennent l’équilibre.

Les reptiles, vieux dinosaures avancent en cadence
Le didgeridoo rythme leur pas lents.
Iguanes, lézards se camouflent par petites séances
Chacun redoute les ondulations du serpent.

Australie, terre sauvage, décor reculé.
A l’abri de toute civilisation tu m’as accueillie
pour effacer les stigmates d’une culture éloignée.
Les émotions anciennes guéries, l’âme fleurit.
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LE JARDIN BOTANIQUE DE CHRISTCHURCH

LE JARDIN BOTANIQUE DE CHRISTCHURCH

Lamartine me guide dans l’endroit romantique.
La brise me frôle et les grillons chantent, enjôleurs.
Au bout du monde exploré, domine l’Art Gothique.
Christchurch m’enrôle dans l’allégresse avec ardeur.

Une rencontre fortuite de l’artiste émouvant.
Le contemporain m’attire, le passé suffit.
Multitude de pastelles, de couleurs retraçant,
les paysages d’ici encore inconnus, exquis!

Bâtisses britanniques plongées dans la nature sauvage.
La fraîcheur claire sur un tableau foncé.
L’ambiance lénifiante; comme un délicat vin d’âge.
Le temps s’arrête, le corps est délassé.

La gondole glisse et le poète rame.
De petits flots soufflent la feuille décrépite.
La fin éternelle pour cette gente dame,
seule, en faction, comme du haut de la guérite.
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LE PAYS BASQUE

LE PAYS BASQUE

Comment exprimer une telle terre de mystère?
Eden complexe de la perfection des couleurs,
des parfums, des lumières, des chants, lieu de prière.
Tu convertis le plus agnostique des dormeurs.

Les rayons de soleil illuminent l’océan
au petit matin lorsque l’aiguail brasille.
Ta pure noblesse laisse l’imaginaire béant
et reflète ton charme infini qui pétille.

Grottes de sorcières bordées de plantes sacrées,
champs de pommes pour le cidre euphorique.
Fermes de brebis pour le fromage vénéré.
Montagnes d’où le vautour s’élance, vol héroïque.

Ton peuple, à lui seul, charpente l’énigme.
La pureté de l’âme, la naïveté préservée.
L’intelligence des sens, et ses paradigmes
pour une discrétion totale, présence retirée.

Ta langue, connue que par toi, abrite l’arcane
de tes origines impénétrables, cachées
pour le commun des mortels. Seul le brahmane
connaît l’issu et la transmet comme Michée.

Tout ce que tu produis est authenticité.
L’aiguillon se cache dans le pommeau.
La sève coule encore du makila sculpté.
La vie accompagne le berger et le troupeau.

La musique, le chant, la danse, ébaudissent,
avec innocence, chacun de tes villages.
Leurs habitants se rassemblent, tous complices
du bonheur dans les maisons aux colombages.

Robustes, sculpturaux, bâtis comme les roches,
les hommes tapent la pelote, ganté ou non.
L’agressivité se dissout et ricoche
à toutes les allures contre le fronton.

Trois années merveilleuses au Pays Basque,
emplies d’obstacles, d’épreuves à franchir
pour découvrir le sens, enlever le masque;
mettre à nu l’âme et enfin reconstruire.

Je t’idolâtre et te garde pour toujours
dans un tiroir intérieur et confidentiel.
Avec sérénité, tu as corrigé le parcours
en me guidant tranquillement vers l’Essentiel.
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LE TRANSCENIC

LE TRANSCENIC

Une traversée d’Est en Ouest, les nuages bas,
le coeur triste, nostalgique de ta présence.
Le relief montueux s’impose sans toi,
sur un paysage proche de douce France.

La température, descendue, refroidit les extrémités.
Une myriade de questions lucides se bousculent.
Impulsivité non réfléchie, mon petit corps va payer.
L’excitation est de mise et les vibrations ondulent.

Le chemin me guide au loin, protégée par lui,
et aboutit, peu à peu, comme à son habitude,
dans un mystérieux, époustouflant Paradis;
véritable tableau de Magritte, en altitude.

Pins blancs, perroquets aux sonorités maories,
Merlin l’enchanteur s’y cache probablement.
Même les contes de fée, rêves des tous petits,
n’égalent ce précieux et idyllique instant.

Petits flots d’étendues lisses, vastes lacs,
entourés de montagnes aux sommets enneigés.
Plages de gravier disparate, en vrac,
achèvent la ballade en ces forêts inégalées.

Loin du chaos, d’une populasse fourmillante,
calme profond, harmonie des couleurs
sur fond de sonate, de nature puissante;
que de paix dans ce havre aux mille saveurs!

Merci la vie pour cette solitude riche.
Une palette lumineuse, prête à l’emploi,
pour composer, avec passion, cette oeuvre fétiche,
sur fond de toile, l’esprit et le coeur en émoi.
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NOSTALGIE EN FIN DE VOYAGE

NOSTALGIE EN FIN DE VOYAGE

Si j’avais un pinceau et une palette,
mille mélanges de couleurs, le bleu dominant,
mon pinceau danserait avec grâce du poète,
les mots se transformant en tableau fascinant.

Devant-moi, les pâturages tombent dans l’eau.
Le lac, pourvu de poissons faisant surface,
est arrêté par la colline. Pas de mot
pour décrire le chef d’oeuvre où je me prélasse.

Mon amour, une paire d’yeux ne suffit
pour apprécier pleinement le jardin d’Eden.
Sans toi, je me fane dans l’oubli,
de ce cadeau où chemin de vie me mène.

Dieu se loge dans la fraîcheur de la bise,
dans les mélodies vives de la nature.
Seule, je vois la lueur qui se tamise
et apprécie le goût de l’existence pure.

Te rappelles-tu les lagons sur la route,
qu’à deux nous avons admirés?
La danse des dauphins à travers toute.
Seuls, spectateurs privilégiés.

Au pied de l’arbre qui domine la plaine,
tu as posé le carré de tissus bleu.
La délicatesse annonçait l’étrenne.
Nos corps, enlacés, se joignirent en ces lieux.

Au bout de l’effort, les chutes dans la falaise.
Arrêt marqué pour l’écoute du corps.
Tu te posais, radieux comme une braise
serein, calme et le coeur à bâbord.

Des heures de marche, main dans la main,
les kangourous, amusés de nous voir peiner.
Sans jamais voir le bout du chemin
Contines sifflées comme de par le passé.

Le retour m’apeure et me rassure à la fois.
Plus de magie de l’enfant insouciant.
Plus d’aventure, l’excitation en moi se noie.
Mais toi dans l’attachement grandissant.

Mon foyer est là où se trouve l’amour,
C’est pourquoi je rentrerai bientôt.
Baume au coeur, le regard sur l’Adour.
Pour un avenir avec d’autres mots.
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UNE MATINÉE À MOANA

UNE MATINÉE À MOANA

Dans tout port le moineau m’accompagne,
petit être fragile présent à chacun de mes pas.
Calme du matin, éveil de la campagne,
rosée sur brindilles, tapis de larmes, reflets bas.

Shhht! Silence! La nature dort et la brume se lève.
Une paix, suave et immense, me traverse.
Les premiers rayons découvrent la vie. Sortez de vos rêves!
Le nouveau jour attend que son peuple le berce.

Une colonie de canards sauvages se posent sur l’eau.
Ils poussent des cris aux notes diverses.
La toile se dessine découvrant les névés tout de haut.
Un joyeux concert siffle. Le jour perce.

Le doigt immergé dans le miel de Manuka,
à la couleur ambre, onctueux, d’une douceur exquise.
Le plaisir comblé, prêt à chasser la proie
vers de nouveaux horizons à travers fraîcheur de banquise.