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Étapes et émotions universelles

LE CHANGEMENT

LE CHANGEMENT

Comme un nuage dense, le chaos s’installe.
Les repères se bousculent et l’orage éclate.
Nous ne maîtrisons plus, englués dans la spirale
qui nous aspire et nous plonge dans une période ingrate.

Le changement fait table rase du passé.
Il défriche le terrain, déterre les souches mortes.
Nous paniquons quand il pointe son nez.
Car son inconfort, très peu le supporte.

Ouvre le portail qui mène vers un nouveau chemin.
Accorde ta confiance en la vie, aie foi en toi.
Tu tiens les rênes de ta destinée en mains.
Danse, les secousses te traverseront, garde ton sang-froid.

Libère ton cœur, ne reste pas emprisonné dans la tête.
Il te guidera dans l’univers de la poésie.
Elle vibre dans le vivant qui t’entoure, loin de la tempête
et t’accompagne pour construire à nouveau, en harmonie.
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L’INSTINCT SAUVAGE

L’INSTINCT SAUVAGE

Les légendes et mythologies l’incriminent,
elles l’imaginent faucher les douces existences
alors que, la poésie romantique devine
sa noblesse, l’estampe d’une immense présence.

Chaque jour, des dizaines de choix fleurissent:
la distance à estimer ou un bruissement,
qu’il décompose au sein d’une vie créatrice,
le loup saisit la moindre occasion dextrement.

Il s’accommode à chaque courbe du bayou.
Les méandres de l’histoire ne le surprennent guère.
Loyal, dans l’union confiante peu ou prou,
animal social à la vie extraordinaire.

La harde obéit à la hierarchie stricte:
une place, un rôle, un code, l’organisation
d’une meute toujours soudée jusqu’au verdict
du prétoire létal conviant à la défection.

De concert, les timbres se mêlent au hurlement
que la bande accorde au son de l’âme sauvage.
Il constelle le doux paysage, dormant,
de notes uniques caractérisant son passage.

L’euphorie farde les premiers jours de printemps
lorsque cinq louveteaux au doux pelage gambadent.
De la tanière, ils s’évadent, petits innocents.
Attendris, le cœur des aînés bat la chamade.

Parce que sacrée Mère Nature a tout bien prévu,
notre loup rétablit l’équilibre forestier.
Il châsse les faibles proies prises au dépourvu
et maintient ainsi le cheptel en bonne santé.

L’amour absolu, éternel de l’être unique
sous le dôme fondant du rituel amoureux.
Les câlineries pleuvent sur le couple mythique.
eux seuls se reproduisent, pasteurs heureux.

Quand il a vent du bonheur ou de l’écueil,
il se fige, parfaitement immobile
comme la statue. Il entend, sent, un seul coup d’œil.
Et surprend l’élémentaire le plus subtile.

Si tu le captures, il sombre dans la léthargie.
Il ne dort plus, ne se reproduit plus.
Le jaune terni de ses yeux berce l’éligie
soufflant la peine, que jamais ne commue.

Le vieux loup de mer sauvegarde cet instinct,
celui qui nourrit l’élan pour vivre libre,
pour faire un bon de sept lieux, naviguer au loin.
Il faut hurler pour trouver sa bande ; celle qui vibre…
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L’ABSURDITÉ SOCIALE SUBIE

L’ABSURDITÉ SOCIALE SUBIE

Le peuple, manipulé, plus que jamais, se tait
face à la décadence politique,
astreignant une gérance sociale aux méfaits,
qui coûtent au petit peuple patriotique.

Vous avez dit Patrie? Cette Mère d’Amnésie,
qui laisse pour compte les petites gens, les faibles,
au détriment des capitalistes enrichis
et abandonne le démuni à l’état d’yèble.

Elle, qui appauvrit encore la classe moyenne.
Si, toutefois, elle existe encore en ces jours,
mais enrichi, toujours plus, celle qui est la sienne
en pillant insatiablement, et nous laboure.

Elle nous clame que les bourses sont bien vides,
pour dompter la masse, qui, ne souffle mot,
mais, souffre en silence quand elle les dilapide
car elle fait la sourde oreille à leurs échos.

Les ventres pleins s’engraissent toujours plus,
apathique, indifférents au malaise de leurs frères.
Jamais, elle ne soustrait à leur surplus,
et les immerge dans l’égoïsme de cette ère.

Où est-il le temps de la révolte,
lorsque tous, unis, réclamait l’égalité,
solidaires, quelle que soit la récolte,
pour faire face à l’épreuve et non l’écarter.

Se taire est donc ce à quoi nous sommes réduits?
Devons-nous accepter de manger moins,
pour correspondre aux critères d’élégance établis
ou clabauder en tapant du poing. 
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L’ARCHET DU PARDON

L’ARCHET DU PARDON

Le luthier embrase les formes charnelles
de l’instrument éternellement inachevé,
vivable. Aucune contrainte : l’Inconditionnel,
à l’instar de sa mère qu’il a quittée.

Les dents l’ont arraché à la place ordonnée.
Perdu dans le chaos, la tourmente névrotique.
Pour définir ses lignes; élire sa destinée
et jongler avec le langage didactique.

Le pont suspendu se nomme « Archet du Pardon ».
Il lie le vivant à l’endormi pour jouer
le bémol dulcifiant le sceau de tradition;
la sonatine aux figures de notes dorées.

La clef minore la portée de la souffrance
qui s’échappe dans les flots musicaux de l’oeuvre d’art.
La beauté naît de la haine et tisse l’assonance
des doctrines antagonistes avec égard.

L’Archet frôle la corde et dompte l’Inconnue.
Avec Ingénuité, les crins la caressent.
Il l’accepte au-delà de nuances mises a nu
et compose une nouvelle affection sans détresse.

La perfection du morceau interprété
désigne la phase évolutive du violon.
La colophane ternit les cheveux desséchés.
L’héritier est l’archet de la création.

La métaphore dénonce la métamorphose.
Le battement d’ailes du papillon mnémonique.
La coulée de paillettes suinte à travers la prose.
Le lendemain non contrôlé s’annonce épique.
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L’HISTOIRE ÉCUME LES PAS

L’HISTOIRE ÉCUME LES PAS

Aux abords de la forêt vierge, salvatrice,
Se croisent les drailles empruntées par l’homme rêveur,
Qui se déplace au gré de nombreux caprices
Et recherche assidûment la voie du bonheur.

Une petite faine glabre, tombée sur les rocailles
Attire l’attention intriguée du flâneur naïf.
D’un vert trop vif, d’une petite taille,
Le fruit n’est pas encore mûr, se dit-il pensif.

Comment telle innocence, éclat de jeunesse,
Peut-elle déjà s’éteindre à la pointe du jour
Quand l’aube s’annonce radieuse, pleine d’allégresse
Et que ses acolytes, eux, encore, savourent .

Le passant poursuit la marche, moins cadencée
Car l’injustice le tourment et brise la paix.
L’harmonie n’est plus, le gland vint tout boulverser.
Enchâssé dans sa cupule, il forme son dais.

Moult interrogations le tenaillent ; elles hantent.
La foulée s’assouplit et le badaud pense.
Il marque l’arrêt qui le désoriente.
L’homme a perdu le sentier. Quelle négligence

Un rocher se dresse face à lui, plus d’issue ;
Point d’échappatoire possible. La peur gagne.
Les forces s’éteignent et la clarté s’atténue.
Sous lui se dérobe la vie de cocagne.

Un souffle impétueux érafle son âme.
Un élan téméraire apprivoise son être.
Il rassemble ses forces qui se fondent en la flamme
Brûlant l’épreuve avec la puissance du reître.

Le paladin, épuisé soudain s’effondre ;
Lorsque les paupières s’écarquillent péniblement,
Le ciel l’appelle, mais lui, reste sans répondre,
Surpris de la féérie des nuages blancs.

Le charme de l’instant lui insuffle l’énergie.
Il se redresse, droit, fier, désormais résolu
A emprunter le layon de la magie,
L’unique songe de ses pas vers l’Absolu.
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L’UNIVERSITÉ DE L’ÉTERNEL

L’UNIVERSITÉ DE L’ÉTERNEL

Mère nourricière pour l’humanité,
tu as toujours existé et toujours tu seras.
Ni commencement, ni fin pour te fréquenter.
Ton sommeil un jour me libèrera.

Dans le corps, emprisonnée, mon âme évolue
vers l’impérissable constance de tes neiges.
Le temps passe et ma peur se dilue
dans l’océan d’amour, l’ultime privilège.

Alma Mater de l’intemporel.
Observatrice je suis de ma propre expérience.
Grand voyageur devant l’Eternel.
Les actes me suivent avec obéissance.

L’étudiante se meut en adulte responsable.
Le diplôme de la vie regagne le cosmos.
L’équilibre atteint, contrat équitable
Mon identité célèbre les noces.

Tu me dis «Maintenant et à tout jamais»;
j’agis aujourd’hui et pour toujours.
Etoile errante de la création, ton palais
m’ouvre les portes et moi j’accours.
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LA BANNIÈRE DE LA PAIX

LA BANNIÈRE DE LA PAIX

Deux vérités se rencontrent, chacune ses critères.
Chacune son historique d’émotions vécues
influençant leur choix tenus en lisière.
Ainsi, leurs idées parfois se désobstruent.

Elles se tiennent tête, la loi du plus fort.
Etre le vainqueur, voilà leur devise.
Quelques escarmouches parlementaires, encore.
Les infortunes se comptent, elles les martyrisent.

Le rideau fantasmagorique se hisse.
La scène se vide et dévoile les protagonistes
qui sur le périple de l’hymen s’immiscent.
Le chœur intègre les deux orphéonistes

La tranquillité de l’union apaise leur âme
et tresse l’amour telle une filandière.
Dans les nuages du bonheur elles se pâment
Décimant pour toujours la croix et la bannière.
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LA CHÈVRE ESSEULÉE DE LA FERME ISOLÉE

LA CHÈVRE ESSEULÉE DE LA FERME ISOLÉE

A un piquet de fer il t’a attachée.
Tous les jours tu l’attends, il te sustente.
Un jour, un autre encore un avant le couché.
Tout n’est que répétition, ardeur absente.

La solitude dans cette ferme isolée.
Pas le moindre bruit d’oisillon, de cigale.
Le silence suinte comme une page tournée.
Tu renifles les effluves du néant qu’il exhale.

A chaque crispation, ton cœur se réveille.
Aujourd’hui peut-être l’amour renaîtra
de la rencontre avec une pie au teint vermeil
ou avec un serpent au bel aura.

L’espoir te maintient en vie, les paupières lourdes
tombent. L’âme s’envole au –delà de toute limite.
La volonté te guide hors de la falourde.
Tu es posée comme un vase lourd de néphrite.

C’est alors qu’un bulldozer atomise la ferme.
Te voilà détachée de la chaîne clouée.
Le linceul se dérobe de ton corps inerme.
L’énergie frétille petite chèvre ressuscitée.
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LA CHRONIQUE D’UNE ÂME INSOUMISE

LA CHRONIQUE D’UNE ÂME INSOUMISE

Conservateur de chaque instant vécu,
tu collectes les fragments de mélodies jouées.
A chaque tournant, tu restes convaincu
d’une nouvelle rencontre avec un artiste doué.

De tes doigts délicats tu dentelles le papier;
Petits tas brochés, classement aléatoire.
De temps à autre, tu aimes t’y replonger.
La réminiscence s’éveille, la joie t’empare.

La nouveauté ne peut t’échapper.
Tu épluches les articles, quelle détermination!
Un jour, ils viendront t’éclairer
au carrefour des idées, l’illumination.

Revivre l’instant crucial; celui qui vibre.
Celui qui nous unit dans la force ultime.
Toujours en quête de ce retour vers la fibre
de l’âme qui vit du haut de la cime.

Tu relates la célébrité des êtres à part;
ne sais-tu donc pas combien tu te distingues?
Homme mystérieux, toujours plein d’égard.
Il faut très peu pour que tu me convainques.

La rage est la force qui te lie
à l’essence créative de ton âme blessée.
Ecoute la voix singulière qui crie: VIS!
Hurle et l’amour viendra te bercer.
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LA DISPARITION DE LA LICORNE

LA DISPARITION DE LA LICORNE

Les licornes et les anges peuplaient autrefois
le monde enchanté de mon imaginaire.
Dans les épreuves de l’adulte leur présence se noie.
J’espère les rejoindre dans le bon hémisphère.

Les paillettes d’amour poudroyant tout le ciel ;
un arc-en-ciel de lumière m’accompagnait.
Une route animée, l’ami le plus fidèle.
Une grande bulle d’énergie, une sphère de paix.

Les pâturages flamboyaient d’un vert chatoyant
où les fées gambillaient sur un air insouciant.
De ce monde parfait, béni d’affection ; un chant
d’alouettes dorées berçant le bambin patient.

Aujourd’hui, je les cherche, mes amies ailées.
La dance de la licorne qui me désorientait
Elle veillait sur moi de son visage quenouillé
pour atterrir sur terre où règne l’imparfait

Elle a disparu, me laissant sur cette planète
où tout est contraint, la liberté s’y perd.
Je ferme les yeux et vois sa fine silhouette.
Malheureusement, ce n’est qu’une image passagère.

Elle s’est éteinte et a rejoint le Paradis.
La pureté m’a touchée pour me conduire un jour
dans ce lieu divin où m’attend ma Milady.
Lorsque le rideau tombera à la fin du séjour.

Sinueuse rivière d’elfes qui se jette dans le fleuve.
À chaque courbe, le lutin, de trajectoire, dévie.
Le courant étoilé enfile sa peau neuve.
La nymphe grandie s’éveille et se fortifie.