ANIA LA CHAPKA
Kalin kakalin kakalin kamaia.
Ania la Chapka se promène sur la place rouge de Moscou.
Vsadouia gadamalin kamalin kamaia.
Une fine pellicule de neige couvre ses poils rouge acajou.
Une grosse moufle dégage l’amas de flocons qui lui brouille la vue.
« Spasiba », merci, le panorama est bouleversant.
« De rien », Moscou réserve des surprises, la visite continue.
C’est un endroit chargé d’histoire, un lieu signifiant.
Cette bâtisse qui ressemble à un gâteau nappé de sucre d’orge
est en réalité la cathédrale de Basile le Bienheureux.
Des églises ou basiliques orthodoxes, la Russie en regorge,
mais celle-ci est emblématique car Basile est un saint pour les pieux.
La grosse muraille face à vous protège le Kremlin,
l’ancienne résidence des tsars, celle du gouvernement.
Ici, la statue de Lénine, un personnage vilain.
Là, le musée d’histoire abrite des objets importants.
Kalin kakalin kakalin kamaia.
Je viens de Saint Petersbourg mais cette place me touche.
Vsadouia gadamalin kamalin kamaia.
Je ressens toute l’âme russe, nos racines, nos souches.
Oui, des évènements de poids ont eu lieu ici-même.
Parfois tristes, parfois très durs, parfois plein de joie.
Pouchkine relate cette profondeur dans ses poèmes.
Notre peuple a souffert mais garde toujours la foi.
Gente Dame, je vous remercie pour cette belle visite.
Je vous propose de goûter. Que diriez-vous de blinis ?
Parfait, venez, je connais un restaurant insolite.
« Nasdrovié », levons nos verre à la paix pour la patrie.